Le marin des sables, Michel Ragon

Soumis par Denis le 01/05/2015 à 11h08

Au 17ème siècle, un jeune homme de vingt ans originaire des Sables-d'Olonne s'embarque à la Rochelle à destination des Caraïbes, en quête de la "terre des délices du coeur". Le Paradis ?

Ce qu'il va trouver de l'autre côté de l'océan en est bien éloigné : entre la guerre avec les espagnols, la violence, l'esclavage, le massacre des derniers indiens Arawaks et la piraterie, la vie de celui que l'on surnomme l'Olonnois prendra une tournure inattendue puisqu'il deviendra un des pirates les plus redoutés de son époque.

"Le marin des sables" est avant tout un roman d'aventures, d'une facture plutôt classique dans la forme.

Ce qui le rend particulièrement intéressant, c'est qu'il ne s'agit pas d'une oeuvre de pure fiction puisqu'il repose sur une solide et passionnante base historique : l'âge d'or des flibustiers dans leur lutte sans merci contre la marine et l'occupation espagnole.

Sans temps mort, le récit entraine le lecteur dans les tribulations souvent dramatiques de François l'Olonnais : la désillusion de son débarquement aux Antilles françaises, le choc de la découverte du monde des boucaniers, son ascension dans le bastion des flibustiers de l'île de la Tortue qui en fera un pirate légendaire aux côtés de Michel le Basque, jusqu'à sa disparition quelques années plus tard.

Franchement, on ne s'ennuie jamais et le roman de Michel Ragon se dévore vite. Trop vite même, car l'oeuvre est incroyablement courte. Beaucoup d'épisodes de la vie de l'Olonnois sont expédiés, à la façon d'un TGV qui passe à folle allure sans jamais s'arrêter. Le sujet est pourtant si riche, qu'il se serait prêté à marquer plus de pauses dans le récit, afin d'installer les ambiances plus en profondeur.

Mais bon, ne nous trompons pas de sujet. Il ne s'agit pas là d'un traité d'histoire sur la flibuste - d'autant que certains thèmes abordés par l'auteur sont sujets à controverse - mais bel et bien d'un roman fort agréable à lire.

"Le marin des sables" est édité en France par Albin Michel.